FéedesRunes - Eni soit qui mal y pense ^^

[HRP]je me permet de poster mon BG ici, parce que ... finalement, c'est à vous que je veux le faire connaître ^^[/HRP]

Assise sur le bord d'une rivière, faisant des ricochets dans l'eau, des vagues de souvenirs la submergent.

Pourquoi maintenant?
Je ne suis pas si vieille que Dame La Mort se rapproche et je suis si bien entourée que bien mal en prendrait à qui oserait m'arracher une plume.

Elle glisse, inconsciemment, un brin d'herbe à sa bouche qu’elle suçote en regardant les nuages.

Finalement, qui suis-je?
J'ai voué ma vie à Eniripsa, prêté le serment d'Etarcopyh, en évitant le piège d'Etircopyh qui, hélas, leurrait souvent nombre de mes coreligionnaires.
De ma solitude d'enfant, j'ai gagné en empathie et en télépathie et la Voix me permet maintenant de protéger, de soutenir, de galvaniser mes compagnons de route mais aussi parfois de me défendre quand cela devient nécessaire.

Empathie, le mot est lâché, comment pourrait-elle ne souffrir que des blessures physiques de ceux qui l’entourent, quand chacun de leur sentiment la touche au plus profond de son cœur ?
Comment pourrait-elle se fermer à leurs requêtes souvent muettes ?
Bien que parfois certains réagissent comme des monstres, la plupart du temps tout n’est que partage et échange alors que demander de plus ?
De toutes façons, s'ils possèdaient son corps, nul ne pourrait affirmer partager son âme.

Pourtant même la Grande Prêtresse lui avait dit : « Jeune fille, le don de soi n’est pas l’abnégation. Tu te dois d’abord de te donner à toi avant de pouvoir donner aux autres ! » Et cette phrase énigmatique et contradictoire lui laissait parfois un goût amer dans la bouche (à moins que ce ne fût le goût de l’herbe folle qu’elle se plaisait à mâchonner lors de ses pérégrinations…)

Lourdes, trop lourdes mes paupières…

Un vortex sans fin semble l’aspirer. Où va-t-elle, cheveux au vent, les ailes déployées ?

[HRP] To be continued [/HRP]

Elle était bringueballée dans le temps comme une balle de "JOK-A-RIZ".

Elle se vit voler au-dessus de son corps et revécu, de haut, certains évènements de son passé.

Quelques mois auparavant ...

Ainsi l'heure était venue.

Elle l'avait repoussée de loin en loin mais aujourd'hui, elle se devait de faire un choix.

Bonta ou Brakmar?

Bien sûr, elle était fille de la Lumière, bien sûr on ne lui pardonnerait jamais de choisir une autre route, mais à l'heure du choix, elle hésitait.

Les Sombres l'étaient ils vraiment?
Les Anges méritaient ils tous le rang de Guerriers de Lumière?

Elle savait que non, la vie n'était pas aussi manichéenne, hélas. Sinon tout serait si simple...

Elle repensa alors aux sentiments qui l'animaient, et son coeur se serra...
Non la vie n'était pas si simple.

S'agenouillant, avant de choisir, elle appela à son aide le panthéon de Dieux mais ceux ci restèrent muets.

Elle regardait sa famille qui bataillait contre des bouftous, elle regardait H. qui, solitaire, s'échignait à nettoyer le cimetière, elle regardait K. qui disparaissait à l'horizon un sourire énigmatique aux lèvres et V., prompt au combat comme à lever la chope.

Tous étaient fils de la Lumière même s'ils n'avaient pas tous la même idéologie et c'était là son frein.

Elle avait trop vécu pour accepter de subir le fanatisme exacerbé quelque soit son camp.

Après de longues heures de tergiversation, elle choisit de suivre sa route vers la Lumière, peu importa qu'elle ne soit pas comme nombre de ces aventuriers, prêts à en découdre, elle vaincrait par ses propres moyens.

Elle se dirigea d'un pas lourd vers la cité de Jiva, un goût amer dans la bouche.
Elle avait failli à ses principes, une fois encore et où cela la mènerait il?

Elle accepta de porter les ailes blanches sous ses ailes de fée et se mit à pleurer.

Elle ne comprit pas cette rage qui l'envahit au point d'être plus que désagréable envers ceux de son clan. Ils ne comprirent pas non plus.

Elle s'isola, même de son fils, pendant les quelques heures que durèrent la cicatrisation de ses nouvelles ailes. Puis arpenta les terres de Pandala que les bontariens dirigeaient.

Le temps effacerait la blessure même si son âme en resterait marquée. Elle se promit de ne point faire couler le sang, dernier principe auquel elle ne voulait déroger avant de...

Son coeur se serra, un jour viendrait, elle le pressentait où elle se devrait de déroger aussi à ce principe. Ce jour là serait-il libération ou aliénation, seul l'avenir le dira.

Puis, comme si Xelor avait décidé de jouer avec elle, ses yeux se refermèrent et un immense vertige la saisit.

[HRP] To be continued [/HRP]

Fée rebondissait sur les rives du ruisseau de sa vie.

Où le rebond la mènerait-elle cette fois? Elle essayait d'ouvrir les yeux, de se libérer de cette emprise qui l'empêchait de jouir de sa liberté de mouvement mais sans succès.

La chambre sombre d'une taverne, un lit défait, un rai de lumière darde sa chaleur juste dans son oeil qu'elle ouvre lentement...

Etirant comme un chat ses membres endoloris, elle se remémorre les évènements de la veille.

Quelle journée elle avait vécu!

Sourire aux lèvres, elle se pelotonne sous la peau de bouftou emmèlée sur le lit et fermant les yeux, repense à la veille.

Avec quelques aventuriers, ils avaient nettoyé les plaines rocheuses et récolté moults trésors. Elle était heureuse, elle pourrait offrir ses richesses à son Ticoeur.

Ils étaient ensuite allés se promener sur l'île blanche, où les monstres même s'ils semblaient fragiles, frappaient plus fort qu'ils ne l'imaginaient.

Après avoir tenté de combattre un troll et échoué, perclus de contusions, ils étaient allés se ressourcer en la Taverne d'Amakna où ils avaient joyeusement devisé avec le sombre aventurier solitaire et ensuite...

Elle ne se souvenait de rien sauf d'une douce chaleur qui l'envahissait et la faisait encore frissonner.

Dans un sursaut de courage, elle s'extirpe de sa couche et fouille son sac afin de se vêtir plus dignement et là...

Elle a beau fouiller, aucune trace des trésors qu'elle y avait enfoui la veille, avait-elle pu être volée? Au sein même de cette belle province?
Les lieux n'étaient décidement plus sûrs...

Toujours plongée au fond de sa besace, elle sursaute: le pain qu'elle avait partagé avec ses comparses y était encore.

Elle se gratte la tête.

Poussant plus ses investigations, elle retrouve l'intégralité de ce qu'elle possèdait encore la veille mais nulle trace de ce qu'elle avait glané au cours des 24 heures écoulées.

Cela n'aurait été qu'un rêve?

Elle jette un regard perplexe vers le lit où milles batailles semblent s'être déroulées.

Haussant les épaules, elle s'approche du broc d'eau pour se rafraîchir, il lui faudrait trouver le courage de lui demander si réellement, elle n'avait que fantasmé ces dernières heures.

Oui, il le faudrait...

Mais le temps la rattrape en vol et l'emporte de nouveau ... vers quel lieux, quelle date, de quelle aventure serait-elle cette fois l'héroïne?

Combattant la nausée qui l'envahissait, elle raffermit sa main sur sa baguette et se laissa entraîner par le courant.

Il avait frappé fort cette fois, et Fée eut l'impression de voler pendant des heures avant de pouvoir ouvrir les yeux et revivre la première quête qu'on avait exigée d'elle.

Une odeur de sang, âcre, piquante...

Des hurlements déchirants la nuit....

Elle est seule, dans la nuit moite de cet été agonisant.

La forêt résonne de toute la vie qui l'envahit, amis, ennemis, elle ne sait guère.

Elle se tient à l'affût, ouvrant ses yeux, ses oreilles, se laissant guider par tous ses sens.

Elle respire chaque effluve de l'air qui l'entoure, tentant de deviner les marques des êtres vivants qui l'entourent.

Une odeur, plus forte que les autres commence à prendre le dessus...

Une odeur lourde, indéfinissable...un goût de terre, de sang, de métal qui semble l'envelopper toute entière.

Ses dents se serrent, sa main se raffermit sur sa baguette, ses poils se hérissent...

Elle la ressent au plus profond d'elle mais elle ne la reconnaît pas.

Soudain, elle devine, elle ressent la peur, la sienne mêlée à celle de tout le peuple de la forêt, une peur étrange car rien ne laisse supposer de danger.

Elle ferme les yeux, serrant sa main libre sur son amulette puis soudain, sans qu'elle n'en ait conscience, elle se met à psalmodier:

- Je la sens, elle est là, je ne veux pas la laisser m'envelopper, m'envahir. Elle passera sur moi tel un nuage et lorsqu'elle sera devant moi, plus aucun danger n'aura raison de moi...

Elle répète la phrase, de plus en plus vite, de plus en plus fort quand soudain devant elle, se dresse une hideuse arakne majeure, la provoquant...

La jeune eni ouvre les yeux, lève sa baguette, pousse un cri bestial et se rue au combat.

Elle brûle une à une les pattes du monstre d'un seul coup de baguette, essayant d'éviter les giclées de poison de la bête aux abois.

La bête hurle son désespoir essayant d'en appeler aux forces obscures pour se nourrir de la vie de la jeune combattante mais rien ne semble l'atteindre.

Levant son arme au dessus de sa tête, FéeDesRunes regarde la bête droit dans les yeux et murmure en plantant sa baguette au coeur de l'infâme:

- Dis à ton maître que je ne le crains plus...

Puis elle voit le monstre se désintégrer dans un vortex, la regardant disparaître avec un sourire énigmatique...

Elle sourit en se disant qu'aujourd'hui encore, cette litanie contre la peur la sauvait bien des fois lorsque la panique faisait trembler sa baguette et obscurcissait sa vue. Mais elle n'eut pas le temps de s'arrêter sur ce souvenir, elle reprit sa course folle dans l'univers de son passé.


[HRP]Ok dans la quête c'est 2 araknes, mais bon ceci est un vieux texte écrit pour ma paladine de Brehan de T4C et je l'aime particulièrement alors vala, je vous le fais prtager quand même.[/HRP]

Elle sentait quelquechose lui effleurer le nez...

Elle éternua et ouvrit les yeux.

Il la regardait hilare, ce crâ moqueur et son sourire enjôleur.

- Alors, tite puce, tu t'endors au milieu des plaines de Cania maintenant?

Elle plissa les yeux, gênée par le soleil et marmonna:
- méheuuuu, je dormais pas... je réfléchissais!

Il partit d'un fou-rire contagieux et la jeune fille l'imita.

Des nuages noirs couvrirent le ciel, la colère des Dieux semblait obscurcir le monde des Douze.
Le Dieu moqueur n'avait pas d'emprise sur elle, lorsqu'elle était éveillée, mais dans son panthéon, il rongeait son frein. Il la possèderait encore, sa balle de JOK-A-RIZ, elle ne lui échapperait pas si facilement...

Un jour elle comprendrait pourquoi il avait agi ainsi, le temps viendrait et le temps, n'était-ce pas ce qu'il maîtrisait de mieux...

Il sourit à son tour et un rai de soleil enveloppa les 2 aventuriers d'une aura de lumière.

Xelor souriait en reprenant sa raquette, il allait la mettre devant ses propres contradictions et il se délectait déjà de voir sa réaction.

Il avait confiance en elle, il savait qu'elle sortirait grandie de l'expérience même si au départ celle-ci la perturbait.

Il attendit qu'elle soit disponible, assise au bord de la mer sur la plage des gelées et là...

Ses yeux fixaient l'horizon et soudain son champ de vision fut envahi par Son image, celle de celui qui faisait battre son coeur depuis leur rencontre.

Cet amour était né insidieusement, la laissant s'engager envers un autre avant que de réaliser qu'elle n'avait d'yeux que pour lui, malgré leurs différences.

Il portait des ailes rouge sang, il avait voué sa vie à Brakmar et s'il avait un coeur d'ange pour elle, il savait s'avérer sans pitié pour les autres porteurs d'ailes blanches.
Il lui avait montré que ses frères aux blanches ailes étaient loin de suivre tous le chemin de la Lumière et de respecter leurs engagements envers la cité de Bonta et elle avait souffert de cette révélation.

Et si elle s'était fourvoyée, et si les blanches ailes n'étaient pas signe d'allégeance à la Lumière mais juste à une cité flamboyante, fluctuante, attirante pour les jeunes aventuriers en quête de plus de richesse et de puissance.

Son âme se serra, pourrait-elle servir la Lumière en arborant des ailes rouges, rouge du sang qu'elle aurait fait verser à d'autres aventuriers? Parfois, l'envie la prenait lorsqu'elle voyait ceux aux ailes blanches ne pas respecter ce qu'elle avait naïvement cru être la voie de la Lumière mais elle luttait, en son âme et conscience pour ne pas transiger.
Mais cela devenait de plus en plus difficile à mesure qu'elle grandissait et cotoyait ceux qu'elle considérait comme hérétiques...

Elle se sentit enveloppée par les bras de celui qu'elle aimait plus que sa propre vie et son corps frissonna. Mais les premiers voeux qu'elle avait prononcé en l'église d'Amakna résonnait encore dans sa tête.
Comment avait elle pu les trahir?
La voix de la Grande Prêtresse d'Eniripsa ressurgit de son passé: Tu as tant à donner que tu ne pourras pas vivre comme la plupart de tes compagnes. Tu as tant à recevoir qu'un seul ne saurait te combler. Tu as tant de choses à vivre qu'une seule vie n'y suffira pas...
Comme elle avait ri en entendant ces mots, elle qui se sentait si bien à danser des farandoles couettes au vent avec ses commères, elle qui rêvait du Prince Charmant et d'une famille à chérir.
Elle serra les poings repensant à son premier époux qu'elle avait abandonné et dont personne n'avait de nouvelles, et à son fils qui, isolé au fond d'une grotte, avait voué sa vie à son Dieu sans qu'elle esquisse le moindre geste pour le retenir.

Elle se souvint alors d'un parchemin, écrit de sa main, qu'elle avait retrouvé un matin sur sa couche sans aucun souvenir de l'avoir écrit:
" je serai Femme fidèle à tes envies, je serai Mère fidèle à tes besoins, je chérirai la vie de ceux qui La mérite"
Elle fronça les sourcils en revoyant ces majuscules qui aujourd'hui encore l'intriguaient.

Et ce vertige encore... encore...

Elle ressentit comme une lame dans le creux de son ventre et ouvrit les yeux, la spirale infernale continuait et elle s'éveilla, les mâchoires douloureuses d'avoir trop serré les dents, les phalanges blanchies d'avoir trop serré les poings.

Elle ouvrit les yeux et se mira dans une flaque laissée par la mer qui s'était retirée. Quelle était cette lueur d'acier dans son regard?

Elle s'étira comme un jeune chat et regarda le monde qui l'entourait, la Lumière blanche qui l'entourait avait laissé place à un gris perle nacré.

Elle ferma les yeux et secoua la tête. Il était temps de grandir...

Elle leva ses yeux plein de larmes vers le ciel et murmura: Je refuse, vous m'entendez, je refuse...

Elle tomba à genou, la tête entre les mains et tenta de reprendre son souffle.

Là Haut, un vieux Xelor souriait, il n'en avait pas encore fini avec elle mais palsembleu, qu'elle était puissante.

(çay bô ! ><)

La jeune éni releva la tête et sêcha ses larmes.

Regardant la mer danser sous ses yeux et les nuages s'étirer, elle réalisa que le spectacle de la nature changeait à chaque instant et n'était jamais le même. Soudain, elle comprit qu'elle-même, fille de cette nature, changeait à chaque rencontre, à chaque aventure que le ciel lui faisait vivre.

La jeune adolescente craintive et idéaliste laissait sa place à une combattante affirmée, sans doute plus souple mais aussi moins naïve.

Elle soupira sur ses idéaux perdus, scilla de son regard maintenant bleu acier et se releva.

Elle savait maintenant qu'elle n'aurait jamais fini d'apprendre et de changer, mais jamais elle ne tournerait le dos à la Lumière, quelques soient ses choix.

Levant sa baguette vers le ciel, main gauche sur le coeur, elle hurla:
Force et Honneur!

Puis elle ramassa sa besace et reprit le chemin d'Amakna.

Dans le ciel, le vieux Xelor et la petite Eniripsa brandirent une coupe de nectar et se mirent à sourire.

Tout vient à point à qui sait attendre.

[HRP] Voilà pour le BG de FéeDesRunes, le Xelor reprendra sans doute sa raquette de temps en temps pour vous faire partager d'autres aventures de cette foldingode de iop naine ailée ^^ [/HRP]

Fée était assise dans un coin sombre de la Taverne, pour ressentir encore la présence de son seul vrai amour.

En larmes, elle revivait encore leur dernière nuit avant qu'il ne parte.


- Ma fée, mon amour, ma vie, Xelor me rappelle à lui, pour parfaire mon éducation dit-il, je ne sais quand je foulerai de nouveau nos terres. Dans son temple, il reste le Maître du Temps alors peut être reviendrai-je avant que tu n'aies ressenti mon absence ou peut être...

Il s'était tu, cachant son regard embué de larmes sous son chapeau.

Fée le regardait interdite, muette de stupeur et de chagrin.

Comment était-ce possible, que deviendrait-elle sans lui?

Elle lui prit la main et le regarda, une lueur d'acier assombrissant son regard azur.
-Va, mon amour, vis tout ce que tu as à vivre, je t'attendrai, plus d'une vie s'il le faut. J'espère seulement que s'il se passe du temps, tu sauras toujours aimer la vieille femme que je serai devenue. Je reste tienne pour ma vie, pour nos vies et je resterai pour toujours la gardienne de ta mémoire.

La nuit tomba sur leur corps endormis, liés l'un à l'autre par des chaînes invisibles que nuls ne sauraient détruire, fussent les Dieux moqueurs.

Au petit matin, il l'embrassa une dernière fois sans bruit et s'en alla dans l'aube fraîche de ce matin d'hiver.

Elle leva les yeux au ciel, serrant les poings.

Puis elle se redressa vivement, saisissant sa Balgourde et courut vers Pandala nettoyer les forêts des pandits qui y traînaient.
Certains de ses proches essayèrent de la retenir mais elle avait besoin de solitude pour panser la blessure que son absence avait ouverte.

La rage décuplait ses forces et dans ces combats solitaires, elle pouvait libérer la rage qui lui enserrait le coeur.

Quand trouverait-elle enfin la paix?

Le temps avait passé et ne semblait pas avoir de prise sur la jeune eni qui combattait, la rage au coeur.

L'éclair d'acier de son regard se faisait chaque jour plus tranchant et si elle savait toujours ouvrir ses bras à ceux qui l'entouraient, son coeur se refermait petit à petit.

Depuis combien de temps son amour était-il parti maintenant? Elle ne savait plus... All good things come to an end...

Elle s'était perdue dans des combats de plus en plus âpres et s'était rapprochée de son Maître qui la poussait à ne pas rester, les machoires serrées de colère, à attendre un hypothétique retour.

Engagée à fond aux côtés des autres membres de l'Alliance Dofusienne, elle avançait avide de connaissances, avide de REconnaissance...

Là haut, les Dieux la regardait avancer, jusqu'où irait elle maintenant qu'ils lui avaient lâché la bride?

Un jour, "on" lui avait dit que ce n'était pas l'amour mais la rage qui permettait de grandir, elle avait rejetté cette idée avec force et pourtant...

Perdue au fond d'une mine, son coeur se serra encore une fois à cause de l'absence de celui qu'elle avait aimé par dessus tout. Lançant sa pioche avec violence dans le filon ferreux, elle s'écroula en larmes, écorchant son doux visage à la roche rugueuse...

Qui saurait la guérir de cette douleur qui la rongeait à petit feu?

J'adore !!
et tout ça en une après-midi (l'organisation ,la présentation , etc ... )
J'aime bien tes p'tits jeux de mots , et le côté air-paix .
J'ai une ptite question , quand tu parle de ta famille c'est qui "K." "V." etc ... ? *a pas saisi*
Mais sinon continu comme ça ça fait plaisir

1 - non, pas en une après midi puisque le fil a commencé en décembre...

2 - ce sont les initiales de personnes avec qui j'ai partagé des aventures et que je ne nomme pas, comme aucun des aventuriers d'ailleurs n'est expressement nommé dans mon texte

3 - merci

excellent excellent
j'ai bien les BG(aussi les GB remarque)
bien fait,c'est vrai que le fil date assez mais bon ^^
bon aller continue vite sa!
excellent excellent
*par*

*répond a la manière de Fée' *
1- c'est super même si ça t'avais pris depuis décembre (t'as bien fait de l'avoir posté :') )
2-vu la présentation (les couleurs , l'italique le gras ) cay exellent !
3- c'est exellent
4- c'est exellent
5- Bon ok j'abuse mais ... c'est exellent

Assise sur la peau de bouftou devant la cheminée, un parchemin devant elle sur une souche d'abraknyde sombre et une plume de kwak à la main, la jeune eni cherchait l'inspiration.

Elle sentait au fond d'elle qu'il fallait qu'elle couche par écrit ce qui lui emplissait la tête depuis quelques jours mais elle ne savait par quoi commencer.

La langue tirée sous l'effet de la concentration, elle approcha la plume du parchemin, les yeux mi-clos, puis comme si sa main se dirigeait seule, elle se mit à griffonner frénétiquement:


Je me devais de vous dire Merci...
Pour m'avoir accueillie, jeune folle inculte et m'avoir ouvert vos bras et vos coeurs ,
Pour m'avoir guidée, patients et déterminés, lorsque je m'égarais,
Pour m'avoir donné ce que je recherchais vainement, la chance du partage, le respect de ma solitude...

Je me devais de vous dire Merci...
Pour ces fou-rires partagés,
Pour ces batailles effrénées,
Pour ces souvenirs que je garderai...

Je me devais de vous dire Merci car je sais que vous me remettrez la tête entre les oreilles si un jour, elle avait l'audace de se mettre à gonfler.


Elle signa sa feuille, laissant glisser une larme sur le parchemin puis s'étira comme un chat.

Voilà qui est fait... mais où le mettre pour être sûre que chacun en prenne connaissance?

Se redressant vivement, cachant les égratignures de son visage avec une de ses tresses, elle se dirigea d'un pas décidé vers le foyer, où elle poserait son parchemin bien en évidence sur le fut de bière.

Le dieu Xelor la regardait avec un tendre sourire, la jeune timorée n'était plus, Fée était devenue une guerrière sans pitié qui avait appris à tirer les leçons de ses échecs.

Il entrelaçait le fil ténu qu'il tenait dans ses mains entre ses doigts agiles...

Jouerait il ce soir? ne jouerait il pas?

Loin de s'imaginer ce qui se tramait dans les limbes, la jeune éni, pensive, laissait vagabonder son esprit.

Elle avait fait le deuil de son amour perdu et avait décider de profiter de la vie et des moments qui se présentaient, les bras de ces amis de la guilde suffisaient à combler le manque d'affection qui parfois lui serrait les entrailles.

Avec eux, elle avait appris l'art du combat contre les autres aventuriers et si elle y laissait souvent des plumes, c'était toujours avec la fierté d'avoir soutenu moralement ses équipiers.

Elle grandissait chaque jour un peu plus, se partageant entre les combats, le chant de la mine et le minutieux travail d'orfèvrerie, même si elle était encore loin de son but ultime, devenir une joaillomage reconnue et faire enfin honneur à son nom.

La tête posée sur une roche, dans la forêt de Pandala, la jeune fille soudain s'endormit, frissonnante, l'esprit en vadrouille dans le Surmonde où elle recherchait ses amis perdus.

Elle errait dans les forêts de Pandala, le cœur gros, tapant du pied dans les cailloux qui tapissaient le sol et se jetant à corps perdus dans des combats que sa hargne lui faisait vaincre à chaque fois.

Il lui manquait terriblement mais leurs dernières rencontres lui avaient laissée un goût amer dans la bouche. Il n’était plus le même. Il restait guerrier dans l’âme et l’appelait pour combattre à ses côtés mais foin de tendresse, il ne la regardait que comme un autre combattant.
Cette indifférence plus que l’absence lui faisait mal…

Elle était, à plusieurs reprises, allée s’entretenir avec le prêtre d’Amakna mais celui-ci ne savait rien lui conseiller d’autres que de divorcer…
Elle s’était promis de ne pas en arriver là mais que pouvait elle faire alors… S’offrir à ceux dont elle sentait la détresse ne lui apportait même plus de satisfaction.

Et puis il y avait ce jeune homme…qui savait faire battre son cœur…
Elle ne l’avouerait pas mais cela faisait bien longtemps qu’elle n’avait ressenti ce petit pincement au cœur en voyant une silhouette se profiler au loin, cette chaleur lorsqu’on prononçait son nom. Elle se sentait comme une jeune fille, rougissante et tremblante, lorsqu’il s’approchait d’elle, et elle se sentait capable de renverser des montagnes pour lui.

Les larmes lui brouillant la vue, elle avançait sans but dans Pandala neutre quand soudain, elle se trouva face à face avec un pandore. Enragée, elle se rua au combat et après lui avoir infligé moults blessures, elle retomba inerte, se vidant de son sang au porte d’Amakna…

Son esprit errait dans le surmonde, retenu par un fil d’argent ténu à son corps blessé, pâle et émacié. Son cri d’agonie avait été entendu par ses frères et elle avait été amenée dans sa chambre de la guilde, couchée au milieu d’un lit moelleux et chaud avec les meilleurs soins de ses frères et sœurs Eniripsa auxquels elle ne semblait pas répondre.

Elle avait retrouvé son époux dans le Surmonde, un regard cruel et froid qu’elle ne lui connaissait pas dans les yeux. Elle s’approcha de lui tendant ses bras qu’il repoussa.
- « Que veux-tu, femme ? »

Interdite, elle le regarda, un éclair d’acier luisant dans ses yeux.
- « C’est ainsi que tu me considères aujourd’hui ? Ce que je veux, c’est savoir si je compte encore pour toi, savoir si tu as envie de partager encore des choses avec moi, si tu me reconnais encore pour épouse ? »
Il la regarda d’un œil torve :
- « Oui tu comptes, j’ai besoin de soutien lorsqu’on m’envoie combattre sur les terres dofusiennes… »
- « … Pardon ? Je ne te comprends pas là… »

Son regard restait vide alors qu’il lui faisait face et la jeune Fée sentit comme un coup de poignard dans son ventre, et se sentit emportée dans un vortex violent et rouge sang.

Elle ouvrit les yeux et croisa ceux de ses amis, y lisant une angoisse sincère et profonde…
Elle murmura : « je vais bien, j’ai juste mon amour propre en miette et pas prêt de se consolider… »

Elle tenta de sourire avant que les larmes n’inondent son visage.

Ces blessures physiques se refermaient lentement grâce aux soins de ses proches mais un pli d’amertume barrait maintenant son doux visage.

Dès qu’elle irait mieux, elle retournerait voir le prêtre et cette fois, elle n’hésiterait pas…

Assise au bord d'un marigot au coeur de Pandala, Fée suçottait pensivement un brin d'herbe folle, les yeux dans le vague.

Des bruits couraient dans le royaume que tôt ou tard, la guerre entre les Bontariens et les Brakmariens ferait rage de part en part.

Fervente servante de la Lumière, elle réalisait qu'ici plus qu'ailleurs, celle-ci ne logeait pas forcément, loin de là, dans le coeur des blanc-ailés. S'était-elle fourvoyée en prêtant sa baguette à Bonta?

Elle soupira... Son coeur battait encore pour un sang-ailé aux grandes ailes déployées et elle réalisait qu'elle n'avait jamais ressenti une telle intimité d coeur, d'âme et de corps avec aucun des anges blancs qu'elle avait pu cotoyer.

Fronçant les sourcils, elle se redressa vivement.

Il faudrait peut être qu'elle ose pénétrer Brakmar et discuter avec les grands de cette ville, elle s'était peut être juste laissée guider par l'apparence...Et cette idée lui transperça le coeur.

Fée faisait les cent pas au milieu de l'église d'Amakna.

Elle ne savait toujours que faire au sujet de Kusa, son époux. Leurs dernières rencontres avaient été plus que froides et leur mariage semblait n'avoir aucune importance à ses yeux.

Elle s'agenouilla devant l'autel, attendant un signe qui ne venait pas quand soudain, une main se posa sur son épaule et une voix lui sussurra doucement: "Va ma fille, tu es libre".

L'alliance à son doigt se désagrégea, tombant en fine poussière sur le sol de l'église vide et Fée posa la tête au sol, laissant libre cours à ses larmes où se mêlaient autant le soulagement que les regrets.

Elle était libre, et cette liberté lui fit soudain peur.

Juste te dire que c'est super bien, super bien écrit

c'est vraiment captivant

Toutes mes félicitations Fee ,bonne continuation et au plaisirs de te lire

Félicitations ! C'est juste Magnifique !

Hihi Fee qui se remet au rp

Mici fee, j'ai tout lu ....
Un peut mal aux yeux xD
Trop bien